De retour à la Maison Blanche, Donald Trump a vu sa fortune personnelle grimper de manière spectaculaire, passant de 4,3 à 7,2 milliards de dollars, une croissance fulgurante principalement alimentée par ses incursions très profitables dans l’univers des actifs numériques.
✨ L’essentiel à retenir
- La fortune de Donald Trump a bondi de près de 3 milliards de dollars en un an, selon les estimations du magazine Forbes.
- Cette augmentation provient majoritairement de ses participations dans des projets de cryptomonnaies, notamment la plateforme World Liberty Financial.
- L’implication financière du président dans un secteur qu’il régule activement suscite de plus en plus de questions sur d’éventuels conflits d’intérêts.
L’envolée spectaculaire d’un patrimoine numérique
Alors que son premier mandat présidentiel avait été marqué par une érosion de sa fortune, Donald Trump a cette fois-ci capitalisé sur son influence. Son patrimoine a connu un essor sans précédent, le propulsant de 118 places dans le prestigieux classement Forbes des 400 plus grandes fortunes américaines, où il occupe désormais le 201ème rang.
Ce bond n’est pas dû à ses activités immobilières traditionnelles, mais à une stratégie offensive dans le secteur des cryptomonnaies. La création de la plateforme de finance décentralisée (DeFi) World Liberty Financial (WLF), dans laquelle sa famille détient des parts massives, est au cœur de cet enrichissement. Bien que la majorité de leurs jetons, les $WLFI, soient encore bloqués, leur valeur « sur le papier » est estimée à environ 5 milliards de dollars.
Des meme coins et une influence politique en or
Au-delà de la plateforme WLF, Donald Trump a su tirer profit de la popularité des meme coins. Un jeton à son effigie, lancé avec succès, a généré des centaines de millions de dollars. Selon Forbes, une partie de ces actifs est désormais libérée progressivement, injectant des dizaines de millions de dollars de liquidités chaque semaine dans son patrimoine.
Cet enrichissement personnel coïncide avec une politique fédérale très favorable à l’écosystème crypto. Cette orientation pro-business soulève de nombreuses interrogations et des accusations de conflit d’intérêts de la part d’observateurs et d’opposants politiques.
Une régulation sur mesure ?
L’administration Trump a activement œuvré pour légitimer et encadrer le secteur. En juillet, le président a signé le GENIUS Act, la toute première législation américaine d’envergure visant à réguler les stablecoins, des cryptomonnaies adossées à des devises traditionnelles comme le dollar.
Quelques mois plus tôt, en mars, un décret présidentiel a officialisé la création d’une « réserve stratégique de bitcoin » pour les États-Unis. Si cette initiative a été perçue comme un signal fort, il a été précisé que cette réserve serait alimentée par des saisies judiciaires et non par des achats sur le marché. Ces manœuvres réglementaires, combinées aux investissements personnels du président, ont contribué à une hausse de plus de 90 % du cours du bitcoin sur l’année.


