Stéphane Larue
People

Kev Adams, à cœur ouvert : harcèlement, succès et désir de paternité (vidéo)

De passage dans l’émission « BOUM BOUM » d’Alexandra Roost sur YouTube, l’humoriste et acteur Kev Adams s’est livré à cœur ouvert, offrant un regard sincère et nuancé sur sa carrière, ses failles et sa vision du métier.

Se décrivant comme un véritable hyperactif, Kev Adams a partagé sa passion dévorante pour son travail. Il jongle avec aisance entre ses différents rôles et projets, parfois au cours d’une même journée. Loin d’être une contrainte, ce rythme effréné est pour lui un moteur ; il confie adorer son métier et redouter l’ennui qui découlerait de l’inactivité.

Cette énergie se reflète dans sa promotion actuelle pour le film « Certains l’aiment chauve », en salles depuis le 16 juillet. Au-delà de l’autodérision sur son image capillaire, c’est le message profond du film sur l’acceptation de soi et de ses imperfections qui a séduit l’acteur. Cette thématique fait écho à son propre parcours. Il a révélé avoir souffert de harcèlement scolaire durant son enfance en raison de son apparence physique. Cette période difficile a forgé en lui une volonté farouche d’être vu et accepté, un désir qui est devenu l’un des moteurs de sa carrière.

Avec maturité, Kev Adams a également abordé son rapport complexe au succès. Il distingue les chiffres de vente, qu’il qualifie de « succès », du sentiment plus insaisissable de « plaire » au public. Après les triomphes de ses spectacles, il a connu des parcours plus sinueux au cinéma. Ces expériences lui ont permis de se détacher du besoin de plaire à tout prix pour se concentrer sur sa propre satisfaction artistique. Il revendique fièrement son statut d’artiste « populaire », loin des clivages entre humour grand public et élitiste.

Face à la notoriété, l’acteur adopte une philosophie détonante. Il apprécie la reconnaissance du public et considère les sollicitations pour des photos comme une partie intégrante et positive de son métier, trouvant même « absurde » que d’autres célébrités s’en plaignent. Cette authenticité, il la puise auprès de son cercle proche. Sa famille, avec qui il travaille, et ses amis d’enfance, étrangers au show-business, lui offrent un ancrage et un regard franc, loin des paillettes.

Enfin, l’interview a permis de redécouvrir l’homme derrière le personnage public. Il garde un souvenir ému de la série « Soda », qu’il considère comme ses « études », s’amusant du décalage entre les critiques de l’époque et la nostalgie qu’elle suscite aujourd’hui. Tourné vers l’avenir, il a également partagé son désir de devenir père, idéalisant le rôle du « papa cool ». Une conversation intime et sans fard, qui dresse le portrait d’un artiste en pleine possession de ses moyens, aussi à l’aise sur scène que dans l’introspection.

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