Stéphane Larue
Actus

Guerre en Ukraine : « Nous sommes prêts », la menace glaciale de Poutine à l’Europe

Guerre en Ukraine : « Nous sommes prêts », la menace glaciale de Poutine à l’Europe

Depuis le sommet d’Astana jeudi, Vladimir Poutine a lancé un avertissement sans précédent aux capitales occidentales. Affirmant que la Russie est « prête » si l’Europe cherche la confrontation militaire, le maître du Kremlin a vanté la puissance destructrice de son missile Oreshnik, assurant produire dix fois plus de munitions que l’OTAN.

L’escalade verbale vient de franchir un nouveau seuil critique.

En déplacement au Kazakhstan pour le sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), Vladimir Poutine a directement interpellé les dirigeants européens. Interrogé sur les risques d’un conflit direct suite aux livraisons d’armes à Kiev, le président russe a livré une réponse cinglante qui résonne comme un ultimatum.

Selon les propos rapportés par l’agence TASS et relayés par Le Figaro, le chef de l’État russe a déclaré froidement : « S’ils veulent la guerre, nous sommes prêts ». S’il a pris soin de préciser que Moscou « ne veut pas » de ce scénario, il a immédiatement enchaîné sur une description apocalyptique des capacités de frappe russes, mettant en garde contre toute illusion de sécurité à l’Ouest.

L’ombre du missile « Oreshnik »

Pour le Kremlin, l’argument de force porte désormais un nom : l’Oreshnik.

Vladimir Poutine a longuement détaillé la puissance de ce nouveau missile balistique hypersonique, qu’il compare à une « météorite ». D’après lui, la force cinétique de l’impact est telle que les cibles touchées sont littéralement « transformées en poussière ». Il a également affirmé qu’aucun système de défense antiaérienne actuel n’était capable de l’intercepter.

Une démonstration de force rhétorique destinée à paralyser les velléités des alliés de Kiev.

Une production militaire « 10 fois supérieure » à l’OTAN

Au-delà de la menace technologique, Vladimir Poutine a mis en avant une supériorité industrielle écrasante.

Dans une guerre d’usure où chaque obus compte, le président russe a assuré que ses usines tournaient à plein régime. Selon ses affirmations, la Russie produirait actuellement « dix fois plus » de missiles que tous les pays de l’OTAN réunis, défiant ainsi les capacités logistiques de l’Alliance atlantique.

Il promet même d’accélérer la cadence : la production russe devrait encore augmenter de 25 à 30 % dès l’année 2025.

Cette sortie intervient dans un contexte de tension extrême, alors que l’Ukraine a récemment utilisé des missiles ATACMS américains et des Storm Shadow britanniques pour frapper le sol russe. En représailles, Moscou menace désormais de viser les « centres de décision » à Kiev avec l’Oreshnik, une arme qui change la donne stratégique selon plusieurs experts militaires cités par Reuters.

L’Europe au pied du mur

Le message est clair : chaque nouvelle livraison d’armes occidentales entraînera une riposte graduelle et massive.

Alors que l’ombre d’un retour de Donald Trump plane sur la géopolitique mondiale, l’Europe se retrouve seule en première ligne. Les dirigeants du Vieux Continent doivent désormais arbitrer dans l’urgence entre un soutien indéfectible à l’Ukraine et le risque, désormais verbalisé par Poutine, d’un conflit ouvert avec une Russie qui se dit prête au pire.

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