Le chef de Renaissance dévoile un plan ambitieux visant à porter les revenus français au niveau américain d’ici dix à vingt ans, avec la création de deux millions d’emplois.
Gabriel Attal mise sur l’audace économique pour 2027. L’ancien Premier ministre a présenté ce lundi 21 juillet ses nouvelles propositions économiques, visant un objectif spectaculaire : hisser le salaire médian français de 2 200 euros actuellement à 3 000 euros mensuels.
Cette ambition place la France au niveau des États-Unis, dans un horizon de dix à vingt ans. « Le salaire médian est à 2 200 euros en France aujourd’hui, contre 3 000 euros aux États-Unis », a souligné le secrétaire général de Renaissance.
Un « choc de productivité » pour créer deux millions d’emplois
L’ancien locataire de Matignon projette de générer deux millions d’emplois supplémentaires, dont 500 000 dans l’industrie. Cette stratégie s’appuie sur le rapport de Mario Draghi sur la compétitivité européenne, qui chiffre les besoins d’investissement à 5 points de PIB par an.
Pour financer cette transformation, Attal propose un meilleur fléchage de l’épargne privée. Les 2 000 milliards d’euros d’encours des assurances-vie françaises constituent un levier majeur de ce projet économique.
Le plan inclut également la reprise de la baisse des impôts de production et l’objectif ambitieux de réduire les prix de l’énergie à 50 euros le MWh.
La suppression des cotisations vieillesse au cœur du dispositif
La mesure phare consiste à supprimer la part salariale de la cotisation vieillesse. Cette réforme permettrait aux salariés de bénéficier d’un « treizième mois » de facto, rapprochant significativement le salaire net du brut.
Concrètement, un salarié percevant 2 500 euros nets par mois gagnerait environ 229 euros supplémentaires mensuels. L’ensemble représenterait un « choc de 40 milliards d’euros » de hausse des salaires selon les estimations du parti présidentiel.
Pour compenser cette perte de recettes publiques, Attal envisage un basculement vers une TVA sociale affectée intégralement à la rémunération des salariés.
Cent « territoires d’innovation » façon Singapour
Le volet territorial prévoit la création de 100 territoires d’innovation et de croissance aux procédures simplifiées. Ces zones bénéficieraient d’un environnement « très pro-business » inspiré du modèle singapourien.
Une nouvelle agence « France Entreprise » centraliserait les démarches administratives sur le modèle de France Service. L’objectif vise à limiter le nombre de mots utilisés annuellement dans les écrits réglementaires.
Cette approche territoriale s’accompagne d’investissements massifs dans l’enseignement supérieur et les formations courtes qualifiantes, avec l’instauration d’un « droit à la reprise d’études ».
L’ancien Premier ministre mise sur cette stratégie globale pour redonner à la France sa compétitivité économique face aux géants américains et chinois, tout en préservant le modèle social français.



