Dans une interview bouleversante au média Néo, l’ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna revient avec émotion sur ses années dans l’émission phare de C8. Un témoignage rare sur les coulisses de la télévision.
L’ancienne figure emblématique de Touche pas à mon poste brise enfin le silence. Huit ans après son départ de l’émission de Cyril Hanouna, Enora Malagré livre un témoignage saisissant sur cette période qu’elle qualifie désormais de destructrice.
Dans une interview accordée au média digital Néo le 30 juillet, la chroniqueuse de 44 ans s’est confiée sans filtre.
Les larmes aux yeux, elle évoque une époque où elle se sentait « bien seule ». Une période marquée par l’absence de soutien et de conseils bienveillants autour d’elle.
Un personnage télé qu’elle regrette amèrement
La bretonne d’origine assume aujourd’hui ses erreurs passées. « Je pensais que jouer la gourde, la sexy, l’hystérique, c’était ça qui allait marcher », confie-t-elle avec amertume.
Cette stratégie de séduction télévisuelle s’est révélée être un piège redoutable. Loin de construire sa carrière, cette approche l’a finalement « détruite » selon ses propres mots.
Son message à la jeune femme qu’elle était résonne comme un avertissement. « Je lui dirais de s’accrocher et de rester dans le théâtre », lance-t-elle aujourd’hui.
Une prise de conscience féministe douloureuse
Le mea culpa le plus difficile concerne son rôle dans la société. L’animatrice du Magazine de la santé sur France 5 reconnaît avoir « participé au sexisme collectif ».
Cette prise de conscience tardive la hante encore. « C’est difficile à se pardonner », admet-elle avec une sincérité désarmante.
Militante féministe assumée aujourd’hui, elle regrette l’image stéréotypée qu’elle véhiculait alors. Une contradiction douloureuse avec ses convictions actuelles.
Une reconstruction loin des projecteurs
Depuis son départ de TPMP en 2017, Enora Malagré a entamé une profonde reconstruction personnelle. Elle officie désormais comme chroniqueuse dans plusieurs émissions du service public.
Son engagement au théâtre de Passy lui permet de retrouver ses premiers amours artistiques. Une passion qui l’a littéralement « sauvée » après sa période télévisuelle difficile.
Marraine de l’association Info-endométriose, elle consacre désormais son énergie à des causes qui lui tiennent à cœur. Un engagement sincère qui tranche avec son ancien personnage médiatique.
La chroniqueuse prépare également un documentaire en prime time pour France 5. Une nouvelle étape dans sa carrière tournée vers l’utilité sociale plutôt que le spectacle.
Cette confession intime révèle les zones d’ombre d’un milieu télévisuel parfois impitoyable. Un témoignage courageux qui interroge sur le prix de la célébrité et la responsabilité des médias envers leurs intervenants.