Stéphane Larue
Médias

Enora Malagré livre un témoignage choc sur les coulisses de la télévision

Enora Malagré livre un témoignage choc sur les coulisses de la télévision

Invitée du podcast « Bip Sonore », l’ancienne chroniqueuse de « Touche pas à mon poste » Enora Malagré est revenue sans filtre sur sa carrière, décrivant un système qui l’a « beaucoup détruite » et dénonçant l’hypersexualisation dont elle a fait l’objet, une expérience qui la pousse aujourd’hui à mettre en garde les jeunes femmes aspirant à ce milieu.

L’essentiel à retenir

  • Un récit sans concession : Dans le podcast « Bip Sonore » de la youtubeuse Shera, Enora Malagré a affirmé que la télévision l’avait « détruite », évoquant une notoriété toxique.
  • Mise en garde directe : Forte de son expérience, elle déconseille formellement aux jeunes femmes de suivre cette voie, les encourageant plutôt à privilégier leurs études.
  • Hypersexualisation dénoncée : La comédienne a vivement critiqué la manière dont elle a été stylisée à ses débuts, persuadée à l’époque que cette image était nécessaire pour exister à l’antenne.

Un témoignage sans concession sur la notoriété

C’est une parole rare et forte qu’a livrée Enora Malagré au micro de la youtubeuse Shera. Loin des plateaux de télévision qui l’ont fait connaître, notamment dans « Touche pas à mon poste » (TPMP) qu’elle a quitté en 2017, celle qui officie désormais dans « Le Magazine de la santé » sur France 5 a dressé un bilan amer de ses années sous les projecteurs.

Elle décrit une forme d’addiction à la lumière et à l’antenne, qu’elle a d’abord perçue comme un moyen de « réparer » des failles personnelles. « La notoriété est agréable, surtout quand on a quelque chose à réparer », confie-t-elle, avant de nuancer : « Moi, j’ai eu la sensation d’être réparée par cette lumière, mais en fait elle te détruit encore plus ».

« Si c’était à refaire, je ne le referais pas »

Avec le recul, Enora Malagré exprime de profonds regrets sur la tournure de sa carrière. « Qu’est-ce que j’ai pu me faire du mal, qu’est-ce que j’ai pu me détruire », a-t-elle lâché, expliquant avoir donné pendant des années une image qui ne lui correspondait pas. Elle estime aujourd’hui qu’une « autre vie » ou une « autre carrière » lui aurait été plus bénéfique.

Ce constat l’amène à adresser un message très clair aux jeunes générations. « Les jeunes filles qui me parlent sur les réseaux sociaux et qui me disent : ‘J’aimerais faire de la télé’, je leur dis : ‘Surtout pas, faites des études, faites autre chose' », a-t-elle insisté, soulignant le caractère destructeur de cet univers selon elle.

L’hypersexualisation comme un passage obligé

L’un des aspects les plus violents de son expérience concerne l’image qui lui a été imposée. Enora Malagré dénonce sans détour l’hypersexualisation qu’elle a subie. « On m’a vraiment déguisée, on m’a mis des décolletés pigeonnants pour que ce soit vendeur, on m’a attifée comme une Barbie, surmaquillée », se souvient-elle.

Plus grave encore, elle révèle avoir intériorisé ces codes, se sentant obligée de se conformer à ce stéréotype pour être considérée. « Le pire dans tout ça, c’est que j’étais persuadée qu’il fallait que je m’hypersexualise pour être valable à la télévision », conclut-elle. Elle explique que ce n’est qu’avec le temps et une certaine prise de distance qu’elle a pu voir les regards changer et se défaire de cette « objectisation ».

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