Oubliez les chocolats. Pour patienter jusqu’à Noël, les éditions First proposent Disparition mystérieuse en Laponie, un roman interactif signé Nicolas Bonnefoy. Une enquête en 24 chapitres scellés où chaque jour de décembre dévoile son lot de mystères, d’énigmes et de frissons au cœur du Grand Nord.
L’anti-calendrier : 24 jours pour survivre
C’est un rituel littéraire d’un nouveau genre.
Plutôt que d’ouvrir une fenêtre en carton, le lecteur doit physiquement rompre les scellés de pages intouchées. Ce geste, simple mais symbolique, transforme la lecture en une véritable investigation tactile. Le livre ne se contente pas d’être lu ; il doit être forcé pour livrer ses secrets.
Le concept est redoutable d’efficacité pour les amateurs de tension narrative.
Nicolas Bonnefoy, expert reconnu des escape games et créateur de jeux, applique ici les mécaniques du suspense ludique au format roman. Chaque section quotidienne se clôt sur une énigme ou un cliffhanger, rendant l’attente du lendemain presque insoutenable. Le livre de 200 pages devient un objet de convoitise que l’on manipule avec fébrilité.
L’immersion est totale.
Théo face aux fantômes de la toundra
L’histoire démarre par un retour aux sources glacial.
Sept ans après la mort tragique de ses parents, Théo retourne en Laponie, une terre sauvage qui hante ses souvenirs. Ce n’est pas un voyage de plaisance, mais une course contre la montre pour retrouver Alice, son amie d’enfance devenue archéologue, volatilisée dans les confins de l’Arctique.
Le décor est planté : une nature hostile et magnifique.
L’intrigue bascule rapidement du drame personnel au thriller ésotérique. Théo découvre qu’Alice était sur la piste d’une cité perdue et de légendaires « gemmes de sang ». Entre mythes nordiques oubliés et mercenaires aux intentions troubles, le lecteur plonge dans une quête qui dépasse la simple disparition.
Les légendes locales ne sont peut-être pas que des contes pour enfants.
Une mécanique de jeu signée Bonnefoy
L’auteur ne s’est pas improvisé maître du jeu.
Avec des titres à succès comme Escape Game : L’Ascenseur Infernal ou ses collaborations avec Hachette Heroes, Nicolas Bonnefoy maîtrise l’art de l’interaction. Ici, il ne suffit pas de tourner la page. Il faut observer, déduire et utiliser les accessoires fournis, notamment un poster de la carte indispensable à la progression.
C’est une lecture active qui sollicite l’intelligence du lecteur.
Les énigmes, calibrées pour être résolues quotidiennement, varient en difficulté. Elles ne brisent pas le rythme du récit mais l’enrichissent, donnant au lecteur l’impression d’être l’acteur principal de l’enquête aux côtés de Théo. Le « Chemin de Tuonela », évoqué dans le livre, devient un parcours initiatique autant pour le héros que pour celui qui tient le livre.
Votre gomme et votre crayon seront vos seules armes.
L’atmosphère cinématique de Benjámin Kalászi
L’expérience ne serait pas complète sans sa dimension visuelle.
L’illustrateur Benjámin Kalászi, cofondateur du studio d’animation Airplan, apporte une touche cinématographique saisissante. Ses visuels ne sont pas de simples illustrations d’accompagnement ; ils construisent l’ambiance oppressante et magique de la Laponie.
Chaque image semble tirée d’un storyboard de film d’aventure.
Son travail sur la lumière, particulièrement les aurores boréales et les reflets sur la neige, contraste avec la noirceur du scénario. Cette alliance entre le texte nerveux de Bonnefoy et l’art immersif de Kalászi confère à l’ouvrage une identité unique, loin des clichés habituels des contes de Noël sucrés.
C’est beau, sombre et résolument adulte.
Préparez votre départ pour le Grand Nord
Le compte à rebours a déjà commencé.
Disponible depuis le 25 septembre 2025, ce livre s’impose comme le cadeau idéal pour les adultes réfractaires aux calendriers de l’Avent classiques. À 18,95 €, il offre une expérience narrative dense qui s’étire sur près d’un mois.
Le 1er décembre approche.
Théo et les mystères de la cité perdue vous attendent. Reste à savoir si vous aurez la patience de n’ouvrir qu’un seul chapitre par jour, ou si la fièvre de l’enquête vous poussera à tout dévorer d’une traite.
