Une nouvelle investigation de « Complément d’Enquête », qui sera diffusée le jeudi 25 septembre 2025, révèle comment la puissance financière du crime organisé gangrène désormais des rouages essentiels de l’État. L’émission s’appuie sur des témoignages exclusifs qui lèvent le voile sur la corruption de certains policiers, agents pénitentiaires et même magistrats.
Le témoignage choc d’un policier sous influence
Au cœur de cette enquête se trouve le récit anonyme et exceptionnel d’un membre des forces de l’ordre. Ce dernier admet collaborer depuis plusieurs années avec des narcotrafiquants, leur fournissant des renseignements confidentiels contre rémunération.
Chaque information transmise lui rapporterait entre 400 et 500 euros, un complément qui lui permettrait de doubler son salaire mensuel. Son témoignage illustre l’engrenage dangereux dans lequel peuvent tomber certains agents, attirés par l’appât du gain mais rapidement pris au piège par des réseaux qui n’hésitent pas à recourir aux menaces.
Une gangrène qui s’étend à toute l’institution judiciaire
Le phénomène ne se limiterait pas aux seuls services de police. L’émission met en lumière d’autres cas emblématiques de cette corruption qui s’infiltre à tous les niveaux. Les journalistes ont enquêté sur le dossier d’une greffière pénitentiaire, suspectée d’avoir volontairement modifié des fiches pénales pour réduire les peines de plusieurs détenus liés au trafic de drogue.
L’investigation revient également sur une affaire hors-norme impliquant une juge d’instruction en Corse. Mise en examen en avril 2024 pour des soupçons de trafic d’influence, elle est suspectée d’avoir pu rendre des services à la mafia locale. La magistrate, qui conteste les faits, est présumée innocente.
Face aux milliards du crime, une riposte difficile
La puissance financière des narcotrafiquants pose un défi majeur aux institutions. Selon le reportage, les enquêtes menées par la « police des polices » sur des faits de corruption ont quasiment doublé en un an, signe d’une prise de conscience mais aussi de l’ampleur de la menace.
Face à cette situation jugée préoccupante, les équipes de « Complément d’enquête » ont obtenu des entretiens rares. L’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) et le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, s’expriment sur les stratégies et les nouveaux contrôles mis en œuvre pour endiguer ce fléau qui menace les fondements de l’État de droit.