La CFDT a annoncé l’échec du conclave sur les retraites après quatre mois de négociations. L’ultime réunion de ce lundi 23 juin n’a pas permis de débloquer les discussions.
Le négociateur de la CFDT Yvan Ricordeau a confirmé qu’il n’y aura « pas d’accord » à l’issue du conclave sur les retraites. Cette annonce met fin à quatre mois de discussions lancées en février par François Bayrou.
Les dernières négociations se sont achevées sur un constat d’échec malgré une ultime prolongation accordée par le Premier ministre.
« Le patronat a fermé la porte aux syndicats, notamment sur la proposition que les salariés les plus exposés à la pénibilité n’aient pas le même effort à faire que les autres… La discussion s’arrête »
La pénibilité au travail reste le principal point de blocage entre syndicats et patronat. La CFDT exige des départs anticipés pour les métiers pénibles, position jugée « inacceptable » par le Medef selon Marylise Léon.
Quelles conséquences pour la réforme ?
L’échec du conclave maintient la réforme Borne de 2023 en l’état, avec l’âge légal fixé à 64 ans. Le déficit du système de 6,6 milliards d’euros à l’horizon 2030 reste non résolu selon les projections.
François Bayrou risque désormais une motion de censure des socialistes et de La France Insoumise. Les syndicats accusent le patronat d’avoir « torpillé les négociations » en refusant tout compromis.
Points de blocage persistants :
- Pénibilité : Départs anticipés réclamés par les syndicats, refusés par le patronat
- Âge de décote : Maintenu à 67 ans malgré les demandes de retour à 66 ans
- Financement : Aucune solution trouvée pour les 6,6 Md€ de déficit
- Critères ergonomiques : Réintégration partielle insuffisante selon la CFDT
