Le géant américain de l’infrastructure internet Cloudflare impose désormais aux entreprises d’intelligence artificielle d’obtenir une autorisation préalable avant d’explorer les contenus web. Cette mesure historique, effective immédiatement, bouleverse les pratiques d’extraction automatisée qui alimentent les modèles IA depuis des années.
Un tournant pour l’économie numérique
Plus d’un million de propriétaires de sites utilisent déjà les outils anti-robots proposés par la société californienne depuis septembre dernier. Le nouveau système d’autorisation préalable étend cette protection à tous les nouveaux domaines hébergés sur le réseau Cloudflare, qui gère actuellement 20 % du trafic internet mondial.
L’entreprise traite quotidiennement des milliers de milliards de requêtes grâce à ses technologies de détection avancées, capables de différencier précisément les visiteurs humains des programmes automatisés d’exploration.
Propriétaires de sites aux commandes
Chaque nouveau domaine enregistré sur la plateforme devra désormais définir explicitement sa politique concernant l’accès des robots d’indexation. Les gestionnaires de sites conservent la possibilité de modifier ces paramètres à tout moment selon leurs besoins commerciaux ou éditoriaux.
Matthew Prince, cofondateur et dirigeant de Cloudflare, souligne que « le contenu original constitue l’essence même de ce qui fait d’Internet l’une des plus grandes inventions du siècle dernier ». Il estime crucial de préserver la motivation des créateurs face aux pratiques d’extraction massive non rémunérée.
Les chiffres
Combien d’utilisateurs ont adopté cette protection ? Plus d’un million de clients Cloudflare bloquent déjà les robots d’IA depuis septembre dernier.
Quelle portion du web Cloudflare protège-t-elle ? L’entreprise gère et sécurise 20 % du trafic internet mondial via son réseau global.