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Californie : la commission pénitentiaire repousse la sortie d’Erik Menendez de trois années supplémentaires

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La commission californienne des libérations conditionnelles a rejeté jeudi 22 août la demande de sortie d’Erik Menendez, retardant de trois ans toute nouvelle possibilité d’examen de son dossier.

Audience décisive à San Diego

Erik Menendez, âgé de 54 ans, a participé jeudi par visioconférence depuis la prison de San Diego à une audience cruciale devant la commission des libérations conditionnelles de Californie. Cette session représentait sa première opportunité réelle de sortie de prison depuis sa condamnation initiale.

Le détenu devra patienter jusqu’en 2028 avant de pouvoir solliciter à nouveau un examen de sa situation carcérale, selon le communiqué officiel publié par les autorités pénitentiaires californiennes.

Contexte judiciaire complexe

Cette décision intervient trois mois après qu’un juge de Los Angeles ait modifié les peines d’Erik et de son frère Lyle Menendez en mai 2025. Leur condamnation initiale à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible avait été commuée en sentences de 50 ans à perpétuité, ouvrant automatiquement la voie à des audiences de libération conditionnelle.

Les deux hommes purgeaient leurs peines depuis 1996 pour l’assassinat de leurs parents José et Mary Louise « Kitty » Menendez, survenu dans leur résidence huppée de Beverly Hills le 20 août 1989.

Mobilisation familiale insuffisante

Plus de vingt membres de la famille Menendez avaient formé une coalition baptisée « Justice for Erik and Lyle Coalition » pour plaider en faveur de leur libération. Dans leur déclaration, ils soulignaient « 35 années d’évolution constante » et insistaient sur « la responsabilité complète assumée par les frères ».

Douze proches devaient s’exprimer virtuellement lors des audiences pour témoigner de la transformation des détenus durant leur incarcération.

Opposition ferme du procureur

Nathan Hochman, procureur du comté de Los Angeles, avait exprimé mercredi son opposition catégorique à toute libération anticipée. Dans sa communication officielle, il accusait les frères de n’avoir « jamais pleinement reconnu la responsabilité des assassinats terrifiants de leurs parents ».

Le magistrat dénonçait également « la continuation d’un récit mensonger d’autodéfense rejeté par le jury il y a plusieurs décennies », faisant référence aux arguments développés lors des procès des années 1990.

Série Netflix et regain d’attention

L’affaire avait retrouvé une visibilité médiatique considérable grâce à la série Netflix « Monstres : L’histoire de Lyle et Erik Menendez » diffusée en 2024. Cette production avait déclenché un mouvement de soutien populaire, alimenté notamment par des personnalités comme Kim Kardashian.

Cependant, Nathan Hochman avait ironisé sur cette influence, déclarant que « la justice ne doit jamais être influencée par le spectacle ».

Prochaine étape : Lyle Menendez

L’audience concernant Lyle Menendez, frère aîné d’Erik et âgé de 57 ans, était programmée pour vendredi 23 août. Bien que chaque dossier soit étudié individuellement, le rejet de la demande d’Erik laisse présager un verdict similaire pour son frère.

Si la commission décidait exceptionnellement d’accorder la libération conditionnelle à Lyle, le processus pourrait s’étaler sur quatre mois avant une sortie effective. La décision finale resterait entre les mains du gouverneur californien Gavin Newsom, qui dispose du pouvoir de confirmer, d’annuler ou de modifier l’octroi d’une libération conditionnelle.

Argumentaire de la défense

Lors du procès initial, les avocats des frères avaient présenté les meurtres comme un acte désespéré d’autodéfense, alléguant des violences sexuelles répétées commises par José Menendez sur ses fils pendant de nombreuses années. Ils accusaient également Kitty Menendez d’avoir été informée de ces abus sans intervenir.

Le parquet avait réfuté ces accusations, privilégiant la thèse d’un double meurtre motivé par l’héritage familial estimé à 14 millions de dollars. Les enquêteurs avaient souligné que les frères, alors âgés de 18 et 21 ans, avaient fourni cinq versions contradictoires des événements avant qu’Erik ne finisse par avouer lors d’une séance de psychothérapie enregistrée.

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Ecrit par
Stéphane Larue

Stéphane Larue est journaliste et éditeur indépendant spécialisé dans l actualité des médias, du divertissement et de la culture numérique. Fondateur du site stephanelarue.com, il assure une veille quotidienne sur les sujets d information générale, en s appuyant sur les sources officielles et les communiqués de presse. Il publie également des analyses, des interviews et des sélections éditoriales à destination d un large public.

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