A LIRE AUSSI

L’alcool est presque immanquablement associé à la fête. Si le principe de précaution dicte de ne pas en abuser, les automobilistes français sont 68 % à consommer plus de 2 verres durant les repas de Noël et du Nouvel An. Ce qui signifie qu’ils sont potentiellement au-dessus du taux d’alcoolémie autorisé lorsqu’ils prennent la route.

Quel-Assureur.com a effectué une enquête d’opinion sur le sujet, auprès de 2246 Français (48 % de femmes et 52 % d’hommes) majeurs et titulaires du permis B. Voici comment les automobilistes abordent le sujet de l’alcool pour les fêtes de cette fin d’année 2019.

Dormir sur place ou rentrer chez soi ? Les Français restent raisonnables pour la plupart

Attendre le lendemain pour repartir, c’est une solution des plus sages si l’on compte boire en soirée. Les Français sont 45 % à prévoir de dormir à l’endroit où ils feront la fête, alors que 42 % rentreront chez eux. La balance peut encore pencher d’un côté ou de l’autre, car 13 % n’ont pas encore décidé où ils dormiront.


Pour ceux qui comptent rentrer en fin de soirée, ils privilégient à 61 % d’utiliser leur propre voiture. Le covoiturage est une solution pour laquelle 13 % des personnes opteront lors des fêtes de fin d’année 2019. Les indécis totalisent le même pourcentage, il faudra pourtant bien choisir comment rentrer. Les transports en commun ne totalisent que 3 % des choix. Le bus, le tram ou encore les vélos en libre-service ont des contraintes d’horaires, de prix et de distance qui rebutent probablement les fêtards. Dans les soirées où l’on compte désigner un « Sam », les Français sont plutôt prévoyants. Dans 73 % des cas, ce conducteur qui ne doit pas boire sera désigné avant les repas de Noël ou du Nouvel An.

Les dangers de l’alcool au volant, une prise de conscience pas toujours efficace

En tout, 11 % des conducteurs admettent qu’ils prendront le volant alors qu’ils auront bu. Un pourcentage élevé malgré le fait que 92 % des Français sont bien conscients des dangers d’une conduite en état d’ébriété. 10 % d’entre eux emprunteront des itinéraires secondaires pour éviter les contrôles routiers. Ce jeu du chat et de la souris avec les forces de l’ordre prouve que ceux qui boivent et conduisent ont souvent conscience des sanctions qu’ils encourent pour un éthylotest positif au volant, ce qui n’est pas le cas de 6 % des automobilistes.

Il persiste certaines croyances pour se défaire de l’emprise de l’alcool, des astuces auxquelles 20 % des Français font confiance pour faire baisser leur taux d’alcoolémie plus vite. Parmi ces optimistes, 32 % cautionnent les bonbons à la menthe, 28 % le sport, 19 % un plat de pâtes consistant, 14 % un café bien corsé, 9 % une cuillère d’huile d’olive et 8 % la bien connue douche froide.​

A LIRE AUSSI


Les automobilistes français adoptent heureusement aussi des positions bien plus rationnelles. 78 % d’entre eux ont déjà retenu un proche qui s’apprêtait à prendre sa voiture en ayant trop bu. 77 % perçoivent positivement le renforcement des contrôles routiers pendant la période des fêtes. Durant cette période où les excès d’alcool entraînent souvent des accidents de la route, 81 % des Français pensent que les médias devraient diffuser davantage de messages de prévention.

La prévention et les sanctions sont plutôt bien perçues

Les Français se montrent assez intransigeants lorsqu’il s’agit de lutter contre les conduites fautives au volant. Voilà pourquoi ils sont 74 % à penser que les enfants devraient être sensibilisés aux dangers de la consommation d’alcool au volant dès l’école primaire. 67 % pensent que la conduite en état d’ivresse devrait être sanctionnée plus durement. 59 % appellent de leurs vœux une généralisation du système d’éthylotest antidémarrage.

Des positions encore plus radicales sont partagées par un grand nombre de gens. A la suite d’un contrôle d’alcoolémie positif au volant, 47 % des Français seraient d’avis d’annuler purement et simplement le permis de conduire du contrevenant. 35 % cautionnent même la mise en place d’une « tolérance 0 » concernant l’alcool au volant, pour tous les conducteurs.


Pour 41 % des Français, les assurances devraient financer les retours en taxi pour Noël et le Nouvel An. Mais les compagnies d’assurances y trouveraient-elles leur compte ? Ce n’est pas sûr.

Partagez :