L’apparition du ministre russe Sergueï Lavrov à Anchorage, vêtu d’un pull frappé « URSS », marque l’ouverture d’un sommet crucial entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine.
À quelques heures du rendez-vous diplomatique très attendu dans le nord de l’Alaska, la scène politique internationale retient son souffle alors que le président américain Donald Trump s’apprête à accueillir son homologue russe, Vladimir Poutine. L’arrivée remarquée du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, arborant un épais pull « CCCP » sur le tarmac d’Anchorage, suscite la curiosité et interroge observateurs comme diplomates.
Le mot en cyrillique, équivalent russe officiel de « URSS », s’étale fièrement sur la poitrine du chef de la diplomatie russe. Ce choix vestimentaire, en pleine reprise des tensions autour de l’Ukraine — territoire ex-soviétique et théâtre des affrontements —, aura eu le mérite d’attirer l’attention. Le ministère des Affaires étrangères à Moscou confirme la présence de Lavrov, réputé pour ses interventions fermes, alors que le Kremlin publie le programme de la visite sur ses canaux institutionnels.
Interrogé sur cette arrivée symbolique, Sergueï Lavrov détaille que la Russie n’envisage aucune provocation intentionnelle. Selon le diplomate, la délégation « viendra exposer une position claire », selon des propos rapportés par la presse russe. Cet élément fort souligne la volonté d’affirmation du Kremlin dans un contexte de négociations difficile.
Sur le terrain, l’échange direct Trump-Poutine se tiendra sous haute surveillance. Le décollage de l’avion présidentiel russe depuis Magadan, précédé d’un hommage à la coopération américano-soviétique de la Seconde Guerre mondiale, parachève la portée historique du sommet. L’agenda officiel, disponible sur le site du gouvernement américain et les agences russes, atteste de l’absence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont la participation n’a pas été retenue lors des tractations.
Quelques heures avant la rencontre prévue à 19h00 GMT sur le tarmac d’Anchorage, la perspective d’un cessez-le-feu demeure floue. Si Donald Trump espère un accord pour apaiser le conflit, la délégation russe propose des discussions sur le contrôle des armements, soulevant la possibilité d’un compromis minimum permettant aux deux chefs d’État de s’accorder sur un texte, sans garantir l’apaisement immédiat des tensions.
Quoiqu’il advienne, l’arrivée de Lavrov et l’atmosphère chargée du sommet d’Alaska rappellent que derrière chaque rencontre internationale, gestuelle et symboles occupent parfois autant de place que les déclarations officielles.