En marge d’un Conseil National des Républicains, la porte-parole du parti, Agnès Evren, a affiché une confiance renouvelée au micro de CNews. Elle a proclamé la « résurrection » d’une droite décomplexée, se positionnant comme la seule alternative crédible à une « extrême-gauche animée par la haine de la France ».
C’est un message d’optimisme et de combat qu’a voulu faire passer Agnès Evren. Alors que le parti Les Républicains sort d’une séquence électorale difficile, la porte-parole et sénatrice de Paris a affirmé que le temps du doute était révolu. « C’était la première étape du redressement de la droite », a-t-elle déclaré, balayant d’un revers de main les analyses pessimistes. « On avait un peu trop vite publié l’acte de décès de la droite. Aujourd’hui, on a démontré que la droite est bien vivante. »
« Le premier parti de France »
Forte de ce qu’elle décrit comme un élan nouveau, Agnès Evren n’hésite pas à faire une déclaration marquante : « Nous sommes désormais le premier parti de France. » Une affirmation qui peut surprendre au vu des derniers résultats nationaux, mais que la sénatrice justifie par le retour des adhérents et la solidité de l’ancrage local du parti. « Beaucoup de nos électeurs nous avaient quittés, et ils sont revenus par milliers », assure-t-elle, y voyant le signe que « la droite est redevenue un espoir en France ».
Pour la porte-parole, cet espoir s’incarne dans une nouvelle posture, celle d’une droite qui assume pleinement ses convictions. « C’est une droite qui désormais ne s’excuse plus, une droite qui ne rase plus les murs, une droite qui ne se laisse plus intimider », martèle-t-elle. Fini le temps de la timidité, l’heure est à l’affirmation de « valeurs » et de « convictions solides » pour poser les bases d’un « nouveau projet de droite ».
L’extrême-gauche comme principal adversaire
Cette renaissance, selon Agnès Evren, est d’autant plus nécessaire qu’elle se construit en opposition frontale avec un adversaire clairement identifié : la gauche radicale. Elle dénonce avec virulence une « extrême-gauche qui est hors-sol, qui est déconnectée ».
Allant plus loin dans la critique, elle accuse cette frange de l’échiquier politique d’être mue par des sentiments destructeurs. « Je dois le dire, [elle] est animée par une forme de haine de la France et d’un mépris des Français », lance-t-elle. En se positionnant ainsi, Les Républicains entendent incarner une force politique responsable et attachée au pays, face à un bloc qu’ils jugent dangereux et déconnecté des réalités du terrain.
La bannière affichée par CNews durant son interview, « Je souhaite un référendum militant », fait d’ailleurs écho à ce besoin de refondation interne, en privilégiant la voix des adhérents pour tracer la future ligne du parti et choisir ses représentants, une manière de consolider la base avant de repartir à la conquête de l’électorat.
