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« J’ai toujours cru en ma bonne étoile » confie Nick Mallen. Mais plutôt qu’éclairer une route toute tracée, elle l’a parfois conduit à emprunter des chemins de traverse. Partagé entre ses passions pour l’art et le basket, il se voyait bien marcher sur les traces de Tony Parker avant qu’une blessure ne mette fin à ses rêves.

De ses parents peintres à Montmartre, Nick garde le souvenir d’une enfance passée dans les ateliers. Il avoue même avoir séché l’école pour croquer quelques portraits dans son quartier. Le goût pour la musique viendra plus tardivement lorsqu’il plaque deux ou trois accords sur la guitare de sa mère (qui joue aussi le luth). « J’ai appris à l’oreille » affirme cet autodidacte dont l’instinct s’est sans doute développé auprès de son oncle, chanteur au sein du groupe des Gipsy King.

A 17 ans, l’adolescent déserte définitivement les bancs du lycée pour parcourir le monde, sa guitare en bandoulière. « Je suis allé dans de nombreux pays où j’ai dormi sur des bancs, dans des aires d’autoroute… A part en Espagne où j’ai vécu trois mois, je ne restais jamais très longtemps ». Sauf aux Etats-Unis où un problème de papiers lui coûtera plusieurs semaines de détention. Un séjour forcé, durant lequel il commence à écrire des chansons et même un livre dont il a dessiné la couverture. « Il n’a pas été édité et traîne encore dans un tiroir de la maison ».


Pour autant, Nick ne s’est jamais laissé aller à cultiver de sombres pensées. « Au contraire ! J’ai eu envie de parler de la vie d’artiste, de l’amour ou des belles rencontres que j’ai pu faire là-bas ». Comme celle du rappeur américain Flo Rida qui lui proposera d’assurer sa première partie à Los Angeles.

De retour en France, il goûte au plaisir de la liberté (et d’un vrai lit!) et en profite pour retourner… dans la rue ! Il y revisite des succès des Rolling Stones, des Beatles, de Prince, de Sinatra, de Radiohead, de James Morrison… mais aussi d’Aznavour.

C’est alors qu’il est repéré par un collaborateur de « The Voice ». Personne n’a oublié sa reprise de la chanson « Hello » d’Adèle au cours de la saison 2016.


Ce passage dans la célèbre émission télévisée lui a permis de gérer sa sensibilité et de la transformer en atout.

A l’image de ce timbre puissant et mélodieux dont le grain légèrement éraillé a été façonné par des heures de chant à l’air libre et sans ampli. Toujours épris d’indépendance, Nick franchira ensuite la Manche pour se produire sur les trottoirs et dans les bars londoniens. Clin d’oeil du destin, il a vu le jour dans la chambre où Johnny Hallyday a poussé ses premiers cris !

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Et ce n’est sans doute pas un hasard si l’un des succès de l’idole des jeunes, en 1969, s’intitulait « Je suis né dans la rue ». Car c’est là que tout s’est joué pour lui aussi. Il y a même rencontré son producteur Side Hajjaji !


“La police était intervenue suite à l’attroupement provoqué par l’un de mes concerts. Il s’est arrêté pour prendre ma défense et, lorsque nos regards se sont croisés, j’ai senti qu’on pourrait faire un bout de route ensemble…”.

Un sentiment réciproque puisque le producteur qui dirige un label à Londres, avec son associé Pete Boxsta Martin, lui propose d’enregistrer avec des auteurs et compositeurs de renom tels que Sam Smith et James Arthur.

Le chanteur Nick Mallen (The Voice) sortira son premier album au printemps prochain


Un premier album dont la sortie est prévue au printemps prochain (“Save Yourself” sera le premier titre) dans lequel on devrait également trouver une belle version de « Jealous Guy » de John Lennon et « Vingt ans », une chanson que Nick a composée avec son père (son premier fan).

Le début d’une nouvelle aventure pour ce jeune artiste qui semble avoir vécu plusieurs vies, dont l’esprit bohème et la stature (1,93 m) échappent à tout formatage ! « Pour moi, la rue est comme une répétition de la scène » affirme Nick Mallen. A 25 ans, il est prêt à troquer le bitume contre des planches…

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