Stéphane Larue
Actus

Paris : la maire « bien sapée » du VIIIe commence à rembourser ses 36 000 euros de vêtements

Paris : la maire « bien sapée » du VIIIe commence à rembourser ses 36 000 euros de vêtements

Au cœur d’une polémique après avoir dépensé 36 000 euros de frais de mandat en vêtements de luxe, Jeanne d’Hauteserre passe à la caisse. La maire LR du VIIIe arrondissement de Paris a effectué un premier virement ce jeudi, tout en plaidant désormais pour la suppression totale de ces indemnités.

Chose promise, chose due pour l’élue du quartier chic de la capitale.

Selon les informations révélées par Le Parisien, Jeanne d’Hauteserre a officiellement viré 13 000 euros à la Ville de Paris ce jeudi 4 décembre. Il s’agit de la première tranche d’un remboursement total de 36 000 euros, correspondant à l’intégralité de ses dépenses vestimentaires effectuées durant son mandat.

Deux autres versements sont d’ores et déjà programmés en janvier et février pour solder définitivement l’addition.

Un mea culpa financier inédit

L’affaire avait provoqué un tollé au début de l’automne.

Invitée sur le plateau de BFMTV, l’édile avait justifié l’utilisation de son enveloppe mensuelle de 990 euros par sa volonté d’être « bien sapée » et « toujours élégante ». Une sortie médiatique aggravée par des remerciements maladroits adressés aux contribuables qui lui permettaient d’avoir ces indemnités.

« J’ai remboursé ! », confirme-t-elle aujourd’hui auprès du quotidien francilien.

Pour rendre cet argent, une gymnastique administrative a été nécessaire. Comme l’explique la maire, il a fallu se coordonner avec la trésorerie de la Ville pour justifier les sommes à reverser via les factures d’achats initiales. Une procédure rare qui vise à éteindre l’incendie médiatique.

Vers la suppression des frais de représentation ?

Au-delà de ce remboursement personnel, Jeanne d’Hauteserre opère un virage politique radical.

Elle réclame désormais la suppression pure et simple de ces frais de représentation, tant pour les élus locaux que pour les parlementaires.

Dans les colonnes du Parisien, l’élue LR justifie cette position par la conjoncture actuelle : « On demande à nos concitoyens des efforts et être plus taxés ». Bien que ces frais soient légaux, elle estime qu’il est temps d’y mettre fin par « question d’honneur ». Reste à savoir si cet appel à la sobriété fera des émules au sein du Conseil de Paris.

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