Alors que les automobilistes voient la facture s’alourdir à la pompe, Marine Le Pen monte au créneau. La cheffe de file du RN accuse l’exécutif de profiter de l’actualité pour augmenter la fiscalité sur les carburants via des « coups en douce » dévastateurs pour le pouvoir d’achat.
C’est une offensive frontale sur le sujet le plus sensible du moment : le portefeuille des Français.
Invitée à réagir sur la flambée des prix à la pompe, Marine Le Pen n’a pas mâché ses mots. Elle dénonce une stratégie gouvernementale visant à réintroduire discrètement des taxes alors que l’attention médiatique est souvent focalisée ailleurs.
Pour l’élue d’extrême droite, la méthode est inacceptable.
Elle pointe du doigt la fin progressive des aides et le retour à la normale de la fiscalité énergétique. Selon elle, l’exécutif opère par « coups en douce », profitant de moments de répit politique pour alourdir la note, une manœuvre qu’elle qualifie de « racket fiscal » sur les travailleurs qui n’ont d’autre choix que de prendre leur voiture.
Le pouvoir d’achat comme champ de bataille
Cette déclaration marque le retour en force de la thématique du pouvoir d’achat au cœur du débat public.
Le Rassemblement National entend capitaliser sur la colère des automobilistes en réitérant ses propositions phares pour soulager les conducteurs :
- Une baisse pérenne de la TVA à 5,5 % sur les énergies (carburant, gaz, électricité).
- La suppression des taxes intermédiaires jugées « injustes » par le parti.
- Une priorisation des aides pour les zones rurales, très dépendantes de la voiture.
Du côté de Bercy, le son de cloche est évidemment tout autre.
Le gouvernement justifie ces ajustements par la nécessité impérieuse de rétablir les finances publiques et de sortir progressivement du « quoi qu’il en coûte ». L’exécutif assure que malgré ces hausses, les dispositifs d’aide ciblée (comme l’indemnité carburant) restent plus efficaces qu’une baisse généralisée des taxes.
Une stratégie politique assumée
Mais pour Marine Le Pen, l’argument budgétaire ne tient pas face à la précarité grandissante.
En fustigeant ces hausses discrètes, elle prépare déjà le terrain pour les prochaines batailles parlementaires. La guerre de l’essence est relancée, et chaque centime de hausse à la pompe deviendra désormais une munition politique directe contre la majorité en place.
