Bonne nouvelle pour le portefeuille des automobilistes. Dès le 1er février 2026, les tarifs des péages ne devraient augmenter que de 0,86 % en moyenne. Cette projection, dévoilée ce vendredi, marque une rupture nette avec les flambées récentes et s’affiche enfin en dessous de l’inflation.
C’est une bouffée d’oxygène que l’on n’espérait plus sur le réseau autoroutier.
Après des années marquées par des hausses brutales, la courbe des prix s’inverse enfin. Selon les informations révélées par Le Parisien, l’augmentation moyenne des tarifs au 1er février prochain se limitera à 0,86 %, bien loin des 3 % de 2024 ou des 4,75 % de 2023.
Une mécanique mathématique favorable
Ce chiffre, qui sera présenté officiellement mardi prochain au Comité des usagers, n’est pas un cadeau des concessionnaires mais le résultat d’une formule stricte.
Les contrats de concession lient en effet l’évolution des tarifs à 70 % de l’inflation constatée (hors tabac), auxquels s’ajoutent les compensations pour les travaux réalisés. Avec une inflation qui a considérablement ralenti en France sur la période de référence, le couperet tombe beaucoup moins lourdement cette année.
L’équation joue enfin en faveur des usagers.
Des disparités selon les réseaux
Attention toutefois, cette moyenne nationale cache, comme toujours, des réalités locales différentes selon votre itinéraire habituel.
Si la tendance générale est à la modération, les trois géants du secteur n’appliqueront pas exactement la même grille tarifaire. Les ajustements varient en fonction des chantiers d’investissement propres à chaque société :
- Vinci Autoroutes (ASF, Cofiroute, Escota) devrait appliquer la hausse la plus faible, autour de 0,82 %.
- Sanef (Nord et Est) se situerait dans la moyenne avec une augmentation de 0,85 %.
- APRR (Paris-Rhin-Rhône) afficherait la progression la plus « forte » du trio, à environ 0,95 %.
Une accalmie avant la tempête ?
Cette modération tarifaire tombe à point nommé dans un contexte politique toujours électrique autour des concessions.
Alors que la taxe sur les infrastructures de transport longue distance a cristallisé les tensions entre l’État et les sociétés d’autoroutes, ces dernières semblent jouer la carte de la prudence. Une hausse trop visible aurait pu raviver la colère des automobilistes et relancer le débat sur les « superprofits ».
Reste à savoir si cette trêve durera jusqu’à la fin des concessions historiques, prévue à l’horizon 2030.
