Stéphane Larue
Actus

Transports en Île-de-France : la facture s’alourdit encore au 1er janvier 2026

Transports en Île-de-France : la facture s’alourdit encore au 1er janvier 2026

Île-de-France Mobilités a confirmé ce jeudi une nouvelle hausse généralisée des tarifs pour le 1er janvier 2026. Le passe Navigo mensuel franchira la barre des 90 euros et le ticket unitaire augmentera de 5 centimes, une revalorisation destinée à absorber l’inflation et financer l’extension du réseau.

C’est désormais un rituel aussi inévitable que douloureux pour les millions d’usagers franciliens.

L’autorité organisatrice, Île-de-France Mobilités (IDFM), soumettra le 10 décembre une nouvelle grille tarifaire au vote de ses administrateurs. Conformément à l’accord financier de 2023 signé avec l’État, les prix suivront l’inflation projetée, majorée d’un point de pourcentage.

La facture s’alourdit concrètement pour toutes les catégories de voyageurs :

  • Le Navigo mensuel grimpe à 90,80 euros (+2€).
  • Le Navigo annuel frôle le seuil symbolique des 1000 euros, à 998,80 euros (+22€).
  • Le ticket métro-train-RER passe à 2,55 euros (+5 cts).
  • Le ticket bus s’établit à 2,05 euros (+5 cts).
  • Le trajet vers les aéroports (Orly/Roissy) atteint 14 euros.

Justification : le prix de la modernisation

Pour l’autorité régionale, cette inflation tarifaire est le « coût d’exploitation » nécessaire d’un réseau en pleine mutation.

Valérie Pécresse met en avant l’arrivée imminente du Câble 1 dans le Val-de-Marne et du bus Tzen 4 dans l’Essonne début 2026. S’ajoutent à cela le renouvellement continu des flottes de bus et l’arrivée progressive de 1400 trains neufs ou rénovés depuis 2016.

Pourtant, les usagers devront encore patienter pour voir la vraie révolution : la ligne 15 sud du Grand Paris Express n’entrera en service que début 2027.

Réactions : la résignation des usagers

Du côté des voyageurs, la pilule passe difficilement, même si l’effet de surprise s’est dissipé avec les années.

Marc Pélissier, président de l’association AUT-IDF, note qu’il n’y aura « pas grand-chose de neuf » en 2026 pour justifier cette hausse immédiate aux yeux du public. Les usagers espèrent surtout que cet argent servira à fiabiliser les lignes malades comme le RER D ou E, où les nouveaux trains commencent à peine à arriver.

L’association suggère d’ailleurs une contrepartie : renforcer les dispositifs de dédommagement pour les lignes les plus dégradées. C’est peut-être la seule piste viable pour faire accepter ces augmentations régulières à des abonnés qui subissent encore trop souvent des conditions de transport difficiles.

Le vote définitif des administrateurs scellera ces nouveaux montants dans moins de deux semaines.

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