Stéphane Larue
Actus

Hong Kong : un incendie ravage des gratte-ciels qui fait de nombreux morts

Hong Kong : un incendie ravage des gratte-ciels qui fait de nombreux morts
Image d'illustration

Une tragédie a frappé Hong Kong ce mercredi 26 novembre. Un incendie massif, parti d’échafaudages en bambou, a ravagé le complexe Wang Fuk Court dans le district de Tai Po. Le bilan provisoire fait état de treize morts et de nombreux blessés graves, alors que les secours luttent toujours contre les flammes.

C’est une scène d’apocalypse qui a saisi le district de Tai Po.

D’épais panaches de fumée noire s’élèvent au-dessus du complexe résidentiel, tandis que des craquements sinistres résonnent dans la ville. Il s’agit probablement du bruit des échafaudages en bambou qui se consument et s’effondrent sous la chaleur intense.

Le feu s’est propagé à une vitesse fulgurante.

Les images diffusées par les médias locaux montrent des flammes massives léchant les façades d’au moins cinq des huit tours que compte la résidence Wang Fuk Court. Alors que la nuit est tombée sur la mégapole, le sinistre ne montre aucun signe d’affaiblissement, projetant des lueurs oranges effrayantes visibles à des kilomètres à la ronde.

Intervention : une lutte de haute intensité

Le bilan humain est déjà très lourd.

Les autorités ont confirmé la mort d’au moins treize personnes, dont un pompier intervenu en première ligne pour tenter de sauver des vies. Chou Wing-yin, responsable du département de lutte anti-incendie, a précisé lors d’une conférence de presse que 28 victimes avaient été prises en charge par les secours.

L’urgence est absolue sur le terrain.

Parmi les blessés évacués vers les hôpitaux, plusieurs sont dans un état jugé critique. Face à l’ampleur du désastre, les autorités ont classé l’incendie en catégorie cinq, le niveau d’alerte le plus élevé de l’échelle locale, déclenchant une mobilisation massive de toutes les casernes disponibles.

Les opérations sont complexes :

  • Les tours sont densément peuplées.
  • La hauteur des bâtiments complique l’accès aux étages supérieurs.
  • La structure en bambou alimente le brasier.

Sécurité : les consignes aux habitants

La zone est actuellement bouclée par les forces de l’ordre.

Par mesure de précaution, la police a ordonné l’évacuation de deux immeubles résidentiels situés à proximité immédiate du brasier. Des sections de l’autoroute voisine ont également été fermées à la circulation pour laisser le champ libre aux norias de camions de pompiers.

Le message du gouvernement est clair.

Il est impérativement conseillé aux habitants des quartiers environnants de rester chez eux, portes et fenêtres fermées, et de garder leur calme face à la situation. L’objectif est d’éviter l’inhalation des fumées toxiques qui saturent l’air du district.

Contexte : un fléau urbain persistant

Ce drame a provoqué une onde de choc politique.

Le président chinois, Xi Jinping, a immédiatement présenté ses condoléances et exigé que tous les moyens soient déployés pour minimiser les pertes humaines. John Lee, le chef de l’exécutif hongkongais, s’est dit « profondément attristé » et supervise personnellement la coordination de l’aide aux sinistrés.

Hong Kong reste vulnérable face au feu.

Si le renforcement des normes de sécurité a permis de raréfier ces catastrophes ces dernières décennies, la densité extrême de l’habitat reste un facteur de risque majeur. L’utilisation traditionnelle du bambou pour les travaux de façade, bien qu’emblématique de la ville, est de nouveau sous le feu des critiques, un mois seulement après un autre incendie similaire dans le quartier des affaires.

L’enquête devra déterminer l’origine exacte de l’étincelle.

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