Stéphane Larue
Actus

IA : Emmanuel Macron veut imposer la préférence européenne

IA : Emmanuel Macron veut imposer la préférence européenne

Depuis le Grand Palais, le président de la République a exhorté ce mardi les acteurs économiques à adopter massivement l’intelligence artificielle. Fort de l’atout nucléaire français et d’un vivier de talents en pleine expansion, Emmanuel Macron défend une stratégie de souveraineté pour contrer l’hégémonie américaine et chinoise.

La France a tout pour devenir le moteur numérique du Vieux Continent.

Face aux participants du sommet Adopt AI, le chef de l’État a détaillé un plan ambitieux visant à faire passer le nombre de personnes formées à 100 000 par an. L’administration doit montrer l’exemple : d’ici fin 2026, près de 50 000 fonctionnaires auront été formés aux nouveaux outils technologiques pour moderniser les services publics.

Un appel du pied direct a même été lancé à Yann LeCun pour qu’il installe sa future start-up à Paris.

L’atout nucléaire et la commande publique

Au-delà des cerveaux, la bataille de l’IA se gagne sur le terrain de l’énergie.

Emmanuel Macron a lourdement insisté sur l’avantage compétitif de l’électricité nucléaire décarbonée française, essentielle pour alimenter les data centers gourmands en ressources. Pour accélérer, il a annoncé l’ouverture d’un nouveau site en procédure accélérée à Dunkerque, doté d’une capacité colossale de 700 mégawatts.

Mais l’infrastructure ne suffira pas sans un changement radical de mentalité.

Pour exister face aux géants américains, l’Europe doit actionner le levier de la commande publique et privée. Le président réfute le terme de protectionnisme mais assume une réalité brutale : l’Union européenne est la seule zone au monde à ne pas pratiquer de « préférence locale » pour ses propres technologies.

« Lorsqu’il existe une solution européenne compétitive, adoptez-la », a-t-il martelé en guise de directive pour les années à venir.

Mais aussi