Le ministère du Travail a mis fin au suspense ce lundi 24 novembre : la prime de Noël 2025 sera versée à partir du 16 décembre. Destinée à plus de 2,2 millions de foyers modestes, cette aide exceptionnelle a échappé de peu à une restriction budgétaire majeure.
C’est une bouffée d’oxygène pour des millions de Français.
Le ministère du Travail, dirigé par Jean-Pierre Farandou, a confirmé à l’AFP que le virement de cette aide sociale interviendra « à partir du 16 décembre ». Cette date s’aligne sur le calendrier habituel, permettant aux bénéficiaires de percevoir les fonds quelques jours avant les fêtes, bien que les délais bancaires puissent varier selon les établissements.
Distribuée depuis 1998, cette prime concerne spécifiquement les allocataires des minima sociaux. Sont éligibles les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou encore de l’allocation équivalent retraite (AER). Bonne nouvelle pour les concernés : le versement est automatique et ne nécessite aucune démarche auprès de la CAF, de la MSA ou de France Travail.
Montants : le barème reste à confirmer
Pour l’heure, le gouvernement entretient encore le flou sur les sommes exactes.
Si aucun coup de pouce n’a été annoncé, le barème devrait logiquement rester identique à celui de l’an passé. Pour rappel, le montant de base pour une personne seule est fixé à 152,45 euros.
Ce chiffre grimpe selon la composition du foyer. Un couple sans enfant devrait ainsi percevoir 228 euros, tandis qu’un couple avec deux enfants toucherait 320 euros. Pour une famille monoparentale avec trois enfants, l’aide atteindrait 335 euros. Ces montants, bien que modestes, représentent un soutien indispensable pour boucler une fin d’année marquée par l’inflation.
Polémique : le « recentrage » évité de justesse
L’histoire aurait pourtant pu être différente cette année.
Dans le cadre du projet de budget 2026, l’exécutif avait initialement envisagé de réserver cette prime aux seules familles avec enfants. Une mesure d’économie drastique, qualifiée de « recentrage » par le ministre Jean-Pierre Farandou, qui avait estimé début novembre que la France n’avait plus les moyens d’une « générosité maximale ».
Face à la fronde des oppositions, cette idée jugée « un peu agressive » par le ministre lui-même a été rejetée lors des débats parlementaires. Sauf retournement de situation législatif de dernière minute, l’universalité de la prime pour les bénéficiaires des minima sociaux est donc préservée pour cette campagne 2025.
