Stéphane Larue
Médias

New York, police judiciaire : la saison 24 débarque sur 13ème RUE

New York, police judiciaire : la saison 24 débarque sur 13ème RUE

Rendez-vous le lundi 22 décembre à 21h00 sur 13ème RUE et Universal+ pour le coup d’envoi de la 24e saison de New York, police judiciaire. Une salve d’épisodes marquée par une révolution au casting : l’installation définitive de Tony Goldwyn au poste de procureur et l’arrivée événement de Maura Tierney.

Dans le panthéon des séries, peu de productions peuvent se vanter d’une telle longévité.

Le célèbre son « Dun-Dun » résonne encore.

Dick Wolf, l’architecte de la franchise Law & Order, prouve une fois de plus que sa formule est insubmersible. Après un retour triomphal en 2022, la série mère continue de se réinventer en puisant directement dans l’actualité brûlante pour sculpter ses intrigues. Mais cette année, le véritable séisme ne se trouve pas dans les dossiers criminels, mais bien dans les couloirs du tribunal et du commissariat.

L’après-Jack McCoy : le défi de Tony Goldwyn

C’est une page d’histoire qui se tourne définitivement.

Sam Waterston, l’incarnation légendaire du procureur Jack McCoy pendant plus de 400 épisodes, a tiré sa révérence lors de la saison précédente. Si son départ a laissé un vide immense, la production a misé sur une transition brutale mais nécessaire. C’est désormais Tony Goldwyn (inoubliable président Fitzgerald Grant dans Scandal) qui occupe le bureau du procureur de Manhattan sous les traits de Nicholas Baxter.

Contrairement à la droiture parfois rigide de McCoy, Baxter impose un style plus politique et moderne.

Cette saison 24 est la première qu’il pilote intégralement. Les scénaristes ont choisi de complexifier sa position : Baxter doit non seulement gérer les pressions médiatiques, mais aussi s’imposer face à son propre adjoint, Nolan Price (Hugh Dancy), dont les méthodes idéalistes se heurtent souvent au pragmatisme électoral de son nouveau patron. La dynamique au tribunal s’en trouve électrisée, délaissant la nostalgie pour un réalisme plus cynique.

Maura Tierney : une recrue de prestige

L’autre événement majeur de cette rentrée est l’arrivée de Maura Tierney.

L’actrice, récompensée aux Golden Globes pour The Affair et adorée du public pour son rôle d’Abby Lockhart dans Urgences, rejoint la brigade. Elle interprète le lieutenant Jessica Brady, remplaçant ainsi Camryn Manheim (Kate Dixon).

Mais n’espérez pas une simple substitution de bureau.

Jessica Brady brise les codes du « lieutenant gestionnaire » habituel de la franchise.

Selon les premiers retours outre-Atlantique, son personnage est décrit comme une officière de terrain, intrusive et perfectionniste. Elle n’hésite pas à s’immiscer dans les interrogatoires des détectives Vincent Riley (Reid Scott) et Jalen Shaw (Mehcad Brooks), créant des frictions immédiates. Là où le lieutenant Dixon jouait la carte de la protection maternelle, Brady impose une exigence froide qui déstabilise l’équipe.

Une mécanique toujours bien huilée

La structure, elle, reste immuable : une première partie dédiée à l’enquête policière, une seconde au bras de fer judiciaire.

Cette saison 24 ne déroge pas à la règle du « Ripped from the headlines » (inspiré des gros titres).

Les scénaristes s’attaquent cette année à des sujets sociétaux vifs : les dérives de l’intelligence artificielle, les meurtres politiques ou encore les conflits éthiques au sein même du système judiciaire. Le premier épisode, particulièrement intense, met en scène le meurtre d’un procureur de Brooklyn, forçant l’équipe de Baxter à enquêter « à domicile », là où les frontières entre collègues et suspects deviennent floues.

La diffusion française suit de très près la programmation américaine.

C’est une stratégie payante pour 13ème RUE et la plateforme Universal+, qui consolident leur statut de « maison du crime » en France. En proposant ces épisodes quelques mois seulement après leur diffusion sur NBC, le groupe offre aux fans français une continuité narrative sans les délais d’antan.

L’institution Law & Order n’a pas fini de faire parler d’elle.

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