Pour sa première édition dédiée aux entreprises nationales, le sommet « Choose France » met en avant un montant total de 30,4 milliards d’euros d’investissements, même si une large part de cette somme concerne des projets déjà connus.
Le gouvernement a inauguré ce lundi 17 novembre une version inédite du sommet Choose France, habituellement tourné vers les investisseurs étrangers. Cette « Édition France », qui se tient à la Maison de la Chimie à Paris, vise à célébrer et encourager les entreprises tricolores qui investissent sur le territoire national.
L’événement réunit environ 150 entreprises, des grands groupes aux PME, ainsi que des fédérations professionnelles et des organisations syndicales.
Une annonce majeure à nuancer
Bercy a confirmé qu’un total de 30,4 milliards d’euros d’investissements, répartis sur 151 projets, serait mis en lumière. Ce chiffre dépasse les montants des précédentes éditions internationales.
Toutefois, une analyse plus fine des chiffres s’impose. Sur ce montant global, seuls 9,2 milliards d’euros correspondent à des projets entièrement nouveaux, comme le précise l’exécutif.
Les 21,2 milliards restants concernent des engagements déjà rendus publics par les différentes sociétés au cours des douze derniers mois. Le sommet sert donc aussi de plateforme pour réaffirmer et valoriser des décisions d’investissement antérieures.
Les grands groupes industriels au rendez-vous
Plusieurs fleurons de l’industrie française ont détaillé leurs plans d’investissement dans le cadre de l’événement.
Le groupe pharmaceutique Sanofi prévoit une enveloppe de 700 millions d’euros pour les années 2025-2026, incluant des projets déjà engagés et d’autres à venir.
De son côté, Safran va consacrer plus de 450 millions d’euros à la construction d’une nouvelle usine de freins carbone dans l’Ain.
Le groupe Urgo, célèbre pour ses pansements, a annoncé un investissement de 60 millions d’euros d’ici 2029 pour bâtir une usine dans la Loire.
Enfin, le géant de l’agroalimentaire Danone a communiqué sur un plan de 300 millions d’euros, visant notamment à relocaliser la production de plus de 45 000 tonnes de produits d’ici 2028.
Un signal politique pour la réindustrialisation
Cette initiative s’inscrit dans une volonté gouvernementale de maintenir le cap de la réindustrialisation, dans un contexte économique et politique marqué par l’incertitude.
La présence du Premier ministre, qui doit participer au sommet en début d’après-midi, souligne l’importance accordée à cet événement pour mobiliser le capital français et renforcer la souveraineté économique du pays.
