Un agent de la brigade anticriminalité de Tourcoing a été violemment pris à partie et roué de coups par plusieurs individus ce jeudi alors qu’il intervenait en civil sur une affaire de vol, une agression filmée qui a déclenché une vague d’indignation politique.
✨ L’essentiel à retenir
- Un policier expérimenté a été gravement blessé et défiguré ce jeudi dans le quartier du Pont de Neuville à Tourcoing.
- L’agression est survenue alors que l’agent en surveillance s’apprêtait à interpeller un suspect pour un vol de trottinette.
- Un premier suspect a été rapidement interpellé par les forces de l’ordre, mais ses complices sont toujours en fuite.
Un déferlement de violence en pleine mission
Les faits se sont déroulés ce jeudi 11 septembre 2025 dans le quartier du Pont de Neuville à Tourcoing (Nord). Un policier de la brigade anticriminalité (BAC) était en mission de surveillance en civil pour une affaire de vol de trottinette. Selon des sources policières, c’est au moment où il s’apprêtait à procéder à une interpellation que la situation a dégénéré.
Plusieurs individus se sont alors jetés sur le fonctionnaire, le rouant de coups. L’intervention de ses deux collègues de la BAC a été cruciale pour l’extraire de ses agresseurs. La scène, d’une rare violence, a été filmée et les images ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
Un policier expérimenté et gravement blessé
Le bilan des blessures est lourd. Le policier, père de famille et en service depuis 1999, a eu le nez cassé et souffre d’un enfoncement de la pommette. Transporté à l’hôpital, il a été décrit comme « très éprouvé » par une source interne qui a confié au Parisien : « on est payé pour servir pas pour mourir ».
Une enquête en cours et une première interpellation
Les autorités ont réagi promptement. La préfecture de la région Hauts-de-France a annoncé via le réseau social X qu’un individu a été interpellé quelques heures seulement après les faits. L’enquête judiciaire se poursuit activement pour identifier et retrouver les autres participants à ce lynchage.
Vague de réactions politiques face à la « haine anti-flics »
Cette agression a provoqué une cascade de réactions au sein de la classe politique. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a condamné une « violence barbare » et une « haine anti-flics », indiquant s’être entretenu avec la victime.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice et ancien maire de Tourcoing, a qualifié le policier de « courageux » et a profité de l’occasion pour remettre en avant sa proposition de peines minimales pour les agresseurs de membres des forces de l’ordre. De son côté, Linda Kebbab du syndicat UN1TÉ a exprimé son « écœurement », dénonçant un collègue « blessé et défiguré pour avoir simplement embrassé le métier de garder la paix ».


