Stéphane Larue
People

VIDÉO Quand Francis Lalanne dévoile être fan des « Shorts dramas » mais vraiment fan !

VIDÉO Quand Francis Lalanne dévoile être fan des « Shorts dramas » mais vraiment fan !

Mini-séries verticales d’une à deux minutes par épisode, les shorts dramas conquièrent les smartphones mondialement. Nés en Chine en 2020, ils génèrent des milliards de revenus. Même Francis Lalanne avoue son addiction à ces séries « excellentes » mais « complètement vides ». Portrait d’un phénomène qui redéfinit le divertissement mobile.

Les shorts dramas sont des mini-séries de 60 à 100 épisodes d’une à deux minutes chacun, conçues exclusivement pour les smartphones en format vertical. Ces contenus ultra-courts racontent des histoires complètes avec des intrigues simples : rivalités familiales, héritiers cachés, reconnaissances tardives entre proches séparés.

L’aveu surprenant de Francis Lalanne

Dans l’émission « Zed et Vous », diffusée sur les réseaux sociaux, Francis Lalanne a fait une confession inattendue alors que la voix off Peter on air était en ligne et expliquait son métier : Le chanteur est fan des shorts dramas. Le chanteur les décrit comme « excellentes » et « tellement quick », tout en admettant qu’elles sont « complètement vide » et « sans aucun message ».

Cette apparente contradiction ne le dérange pas. Au contraire, il apprécie leur capacité à « laver l’esprit » et « remettre tous les compteurs à zéro » lors de blocages créatifs. « Client » et « aficionado » assumé, Lalanne confie pouvoir regarder 75 épisodes d’affilée juste pour voir la reconnaissance finale entre une mère et son enfant – moment où il « pleure », se décrivant comme ayant un « cœur d’artichon ».

Il cite des trames typiques : un « mendiant » qui prétend à l’inaccessible, quelqu’un qui insulte son patron sans le reconnaître, ou une mère devenue milliardaire qui retrouve son enfant devenu vendeur dans son entreprise. Il mentionne même avoir peut-être doublé sur « Le retour de l’héritière ».

LA VIDÉO

Un phénomène né en Chine, devenu mondial

Ce format, né en Chine vers 2020, connaît une expansion fulgurante. Le pionnier iQIYI a lancé sa « Vertical Video Zone » en 2019, suivi par d’autres plateformes. En 2023, l’industrie chinoise des shorts dramas pesait 5,3 milliards de dollars.

L’arrivée de ReelShort en 2022 a démocratisé le format en Occident. L’application revendique aujourd’hui 55-60 millions d’utilisateurs actifs mensuels, tandis que DramaBox a vu ses revenus exploser de 8 millions à 217 millions de dollars entre 2023 et 2024.

Un modèle économique redoutable

Le système freemium permet de regarder gratuitement les premiers épisodes, puis exige un paiement de 25 à 40 dollars pour terminer une série. Cette stratégie génère des revenus considérables : les trois principales plateformes accumulent plus de 3 millions de dollars par jour.

Émergence française et perspectives

La France expérimente timidement le format avec des réalisateurs comme Sandy Lobry (« Influenceuse ») et Damien Chazelle pour Apple. L’application MicroDrama propose du contenu francophone.

Avec une croissance de 5 848% des utilisateurs actifs en Asie entre 2023 et 2024, Netflix teste déjà un format vertical. Les shorts dramas incarnent l’adaptation de la narration aux habitudes de consommation mobile-first, redéfinissant potentiellement l’avenir de la fiction audiovisuelle.

Le témoignage de Francis Lalanne illustre parfaitement cette révolution silencieuse : même les artistes établis succombent à l’efficacité addictive de ces contenus « vides » mais émotionnellement percutants.

Mais aussi