Les Incorrectibles : Grégory Zaoui invité d’Eric Morillot sur YouTube ce dimanche 12 février à 18h

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C’est ce dimanche 12 février, à partir de 18h, que Grégory Zaoui sera invité du journaliste Eric Morillot dans l’émission « Les Incorrectibles » sur Youtube.

Grégory Zaoui a été condamné à huit ans de prison pour avoir participé à la plus grande escroquerie fiscale de l’histoire de France : la fraude à la taxe carbone. Il est considéré par certains comme le cerveau de cette affaire qui a coûté plus de 1,5 milliard d’euros au Trésor public entre 2008 et 2009.

En 1997, il rencontre Marco Mouly, un homme d’affaires qui rachète son restaurant et devient son associé. Ensemble, ils se lancent dans diverses activités, comme la téléphonie mobile, le poker en ligne ou le courtage en bourse.

En 2008, ils découvrent le marché du carbone, un système mis en place par l’Union européenne pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce marché permet aux entreprises de vendre ou d’acheter des quotas d’émission de CO2. Grégory Zaoui et Marco Mouly vont alors profiter d’une faille dans le système : ils achètent des quotas de CO2 hors taxe dans d’autres pays européens, puis les revendent en France en ajoutant la TVA, qu’ils ne reversent pas à l’Etat. Ils réalisent ainsi des bénéfices colossaux, estimés à plusieurs centaines de millions d’euros.

La fraude est découverte en 2009 par les autorités françaises, qui lancent une enquête. Grégory Zaoui et Marco Mouly sont mis en examen en 2010, mais ils parviennent à s’enfuir à l’étranger. Ils sont arrêtés en 2014 en République dominicaine, puis extradés vers la France. En 2016, ils sont jugés par le tribunal correctionnel de Paris, qui les condamne à huit ans de prison et 1 million d’euros d’amende chacun. Ils font appel de ce verdict, mais la cour d’appel confirme leur peine en 2019.

Grégory Zaoui a toujours nié être le cerveau de la fraude à la taxe carbone. Il affirme avoir été un simple intermédiaire, qui a suivi les instructions de ses fournisseurs étrangers. Il se dit victime d’un acharnement judiciaire et médiatique, et regrette d’avoir participé à cette arnaque.